En 2022, Bienvenue dans le monde de la formation hybride, ne s’agissant pas uniquement de mixer le distanciel et le présentiel, mais bien les univers immersifs et réels pour enrichir l’expérience de l’apprenant.
Les formations de réalités virtuelles, se rapprochent de plus en plus de l’univers du Metaverse, une sorte de meta-univers numérique, lancé en octobre dernier par le patron de Facebook, Mark Zuckerberg. Du coup la frontière entre le réel et le virtuel commence à se brouiller, jusqu’à fusionner comme l’illustre le film AI.Ready player One de Steven Spielberg, une nouvelle fois.
La réalité rattrape t-elle la fiction?
A lire certains et compte tenu des investissements massifs que s’apprêtent à faire les GAFA dans ce domaine, il semblerait que la réalité rattrape la fiction si je puis dire.
A l’instar de films comme Minority report en 2002, force est de constater que ce futur plausible qui devait mettre 50 ans pour arriver dans nos foyers n’a mis finalement que 20 ans…Minority Report est devenu un catalogue d’innovations qui font déjà partie de notre quotidien – Reconnaissance faciale, prédiction des comportements, écran tactile – sacré Spielberg toujours un temps d’avance.
Metaverse
Le metaverse serait donc un univers persistant, qui ne connaîtrait ni pause, ni redémarrage, procurant une sensation de présence active et serait rempli de contenus et d’expériences sensorielles… » Julien PILLOT
D’après Julien PILLOT – enseignant-chercheur à l’Inseec- « Le metaverse ne serait pas qu’une numérisation du monde. Ce serait un univers dans lequel on dispose du même degré de liberté, avec un niveau d’immersion qui n’a strictement rien à voir, car nous ne serions plus seulement dans une expérience par écrans interposés. « Matthew Ball » themetaverse – Même si le metaverse n’en est « qu’à ses balbutiements », son développement souffre encore de « freins technologiques importants ».
Alors quels impacts de ces nouvelles modalités pour le secteur de la formation et parlerons-nous demain de « META-formation » ?
Il va sans dire que pour certains métiers il n’est pas toujours facile de recréer certaines situations professionnelles, et là ce type de modalité immersive prend tout son sens. C’est le cas des métiers de la santé, de l’industrie et bien d’autres encore ou les situations peuvent être dangereuses et/ou uniques et ponctuelles.
Les avantages semblent multiples : On peut identifier une meilleure implication de l’apprenant, du coup un meilleur ancrage mémoriel, une préparation optimale face à des situations rares, risquées ou accidentogènes, une confrontation préalable à l’environnement de travail avant la prise de poste …
L’apprentissage devient actif dès qu’il sollicite la mémoire musculaire à l’aide de gestes métiers qui seront reproduits. L’apprenant libre de ses choix doit réfléchir par lui-même à l’enchainement et à la logique de ses actions ce qui augmentera l’expérience, favorisera l’ancrage mais aussi ses capacités d’anticipation. L’expérience en groupe permettra d’aller encore plus loin car les interactions entre apprenants et formateurs seront favorisées.
L’innovation matériel un vecteur ?
Les futurs casques qui seront utilisés, permettront à son avatar d’avoir un contact visuel expressif ou de refléter les émotions de son visage. C’est la promesse du projet Cambria, un tout nouveau produit avancé et haut de gamme qui inclura en autre le suivi des yeux, mais aussi le suivi du visage pour piloter les avatars dans la réalité virtuelle sociale, le tout en couleur et en haute résolution. Les expériences de réalités mixtes devraient devenir captivantes tant sur un plan personnel que professionnel.
Cela laisse imaginer le bouquet de services qu’il sera possible de proposer dans un contexte de formation jusqu’ici encore impensable, comme visualiser son instructeur de yoga dans sa salle à manger ou son professeur d’anglais qui nous accompagne dans les rues de Londres ? Il faudra sans doute encore un peu de temps, car il y aura de nombreux freins de tout ordre, comme la peur de nous couper du monde ou le besoin impérieux de garantir la sécurité de notre identité numérique. Pour autant nous assistons depuis 30 ans à une très forte accélération du déploiement des technologies qui peut laisser croire que ce futur est proche.
La visioconférence dépassée ?
L’univers digital est sans limite et lorsque l’expérience immersive est bien conçue, les atouts d’une simulation en réalité virtuelle deviennent nombreux. Cela imposera de réinventer la manière de concevoir, de produire et de dispenser les parcours de formations.
Idriss ABERKANE aime à dire qu’à la base de toute révolution, une idée doit être ridicule, dangereuse puis évidente.
D’ici 5 ans, les visioconférences telles que nous les connaissons aujourd’hui seront-elles dépassées et parlerons-nous d’un environnement d’apprentissage qui sera devenu évident ?
